lundi 13 juin 2022

La Chanvre

Saviez vous que la France est l'un des plus grands producteurs de chanvre ? Et pourtant nous sommes sûrement celui où le plus de stéréotypes et d'idées fausses sont diffusées le concernant. Il y a bien des domaines où le chanvre est intéressant, et il est fort dommage de le cantonner à "l'usage récréatif". Le Cannabis sativa L. est la même plante que l'on désigne soit sous le nom "cannabis" soit sous le nom de "chanvre", suivant son usage industriel, agricole, ou récréatif on préférera un terme ou un autre. Je ne vais parler ici que ce dont on ne connait pas grand chose : l'usage agricole et industriel. Cette plante gagne à être connue dans un monde où l'écologie doit être au cœur de nos usages. Tout d'abord, il faut savoir que ce qui distingue les divers usages, c'est le taux de THC de la variété utilisée (la fameuse substance psychoactive). C'est de ces variétés là dont nous allons parler. Mais sachez que cette super plante est capable de couvrir 4 des besoins essentiels des humains : se loger, s'habiller, se nourrir, se soigner.


Le cannabis dans le textile :


Ce sera une première révélation pour certains : le chanvre a été très longtemps utilisé dans le domaine du textile. Cette plante ne demandant aucun intrant et très peu d'apport en eau, en plus de pousser sur tout type de sol, par un très large spectre de température. Une autre de ses forces : elle n'a aucun ennemi connu. Sa culture a en elle même un impact fortement positif écologiquement : 1 hectare de cette culture fixe 15 tonnes de CO2, lors de sa photosynthèse. Une grande partie est ensuite restituée au sol. Donc, non seulement on a une plante dont la culture n'abimera pas nos sols, mais en plus, elle structure nos sols et lui apporte ce dont il a besoin. La Chine produisait déjà du textile en -600 avant J.C. , on voit donc que sa culture pour les vêtements est très loin d'être récente. Durant la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs pays équipaient leurs soldats avec des uniformes en chanvre pour la durabilité de ce matériau. Le déclin de son usage est lié à plusieurs facteurs : un amalgame fait entre l'usage thérapeutique et récréatif, une concurrence soudaine d'autres cultures apportant de nouvelles textures (jute, sisal, kenaf, nylon synthétique).

Pour en savoir plus sur son usage et son déclin dans des domaines étonnants : https://www.nuntisunya.com/le-chanvre/


La texture textile du chanvre ce sont des fibres extrêmement résistantes, mais du coup un peu rêche car elles sont très ligneuses. Ces propriétés l'ont cependant poussées à être utilisé en tant que matériau d'isolation et dans la papeterie. Le lin et le chanvre, qui poussent en France, sont des alternatives textiles écologiques formidables. Le processus de fabrication est tout aussi écologique pour le chanvre, car un processus naturel a été trouvé pour extraire la lignine et le rendre beaucoup plus souple grâce à un champignon.

Pour en savoir plus sur les modes de fabrication : 
https://www.wedressfair.fr/matieres/chanvre

Toute cette filière textile étant tombée en désuétude, il serait temps de la faire renaitre pour le bien de nos sols.


Le chanvre agricole :


En Europe, le chanvre est principalement cultivé pour sa graine (Riche en Oméga 3 et 6, en protéines et en vitamine E). Le chanvre peut être consommé sous bien des formes, qui sont aujourd'hui produites mais peinent à décoller. Pour ma part, j'ai pu goûter du lait de chanvre en magasin bio, ainsi que des "yahourt" à base de chanvre, qui sont vraiment super bons. Cependant, il m'est toujours difficile de les trouver en rayon à comparer des autres produits végétaliens que je trouve sans problème. A chaque fois, le même problème est évoqué par les gérants "on a du mal à les vendre, les gens ne sont pas intéressés". J'ai pu aussi remarqué que comparé à d'autres bouteilles de la même marque, la bouteille de mon lait de chanvre ne faisait aucune référence à la si fameuse feuille reconnaissable de la plante. Les clients ont clairement des aprioris à acheter une boisson ou un yahourt fabriqué à base de chanvre, dû à l'effet récréatif connu. Pourtant cette plante est un trésor nutritionnel pour notre santé : aucune des 3 millions de plantes recensées n’apporte autant de nutriments essentiels que le chanvre. Extrêmement digeste et sans gluten ou lactose, elle est adaptée à tous les régimes, elle ne possède pas d'allergènes, ni d'anti-nutriments. Elles sont source de protéines (22%), lipides (32%), minéraux, d’Hydrate de Carbone (32%) vitamines et fibres (14%). Ses apports aident à l’entretien des vaisseaux sanguins et des artères (AESA). Elles renforcent les yeux, les cheveux et la peau. Mais les graines de chanvre délivrent bien d’autres bienfaits grâce à tous les minéraux, les vitamines et les phytostérols qu’elles contiennent (source : https://www.nuntisunya.com/le-chanvre/)

Comme pour sa culture qui apporte au sol sans impact negatif, en termes nutritifs elle nous apporte que des bénéfices, en nous aidant à tirer encore plus de bienfaits dans nos alimentation. Tout ce qui la constitue est fortement assimilable par notre organisme et certaines protéines qui la constituent font partie de notre propre ADN, ce qui lui apporte pleinement. A la vue de tout ce qui constitue cette plante, sa consommation régulière semble bénéficier à l'intégralité du fonctionnement de notre organisme : transit, circulation sanguine, prévention des maladies cardiovasculaires, limitation des risques d'infections et pathologies inflammatoires etc.

Les graines de chanvre peuvent être consommées crues, sous forme brute. On peut aussi obtenir une huile pressée à froid. Sa teneur en acides gras essentiels équilibrée à la perfection pour le corps humain (1 oméga 3 pour 3 omégas 6) fait de cette huile un allié incontournable pour nos apports journaliers nécessaires. Cependant, on ne peut s'en servir à la cuisson. Elle est plutôt faite pour les assaisonnements de salades ou de plats chauds après cuisson.

Cette graine n'a pas seulement un intérêt nutritif, sa partie gustative n'est pas en reste, variant selon sa transformation de la noisette au pignon de pin. On peut d'ailleurs la transformer en farine et donc développer de très nombreux usages différents.

Pour en savoir plus sur les divers usages alimentaires : 
https://www.nuntisunya.com/chanvre-alimentaire/

Autre lien sur la production de chanvre en France: 
https://linetchanvrebio.org/index.php/le-chanvre-bio/


Chakras et Aromathérapie


La boutique a récemment acquis un moule afin de créer un plateau de rechargement pour les outils et les minéraux, alliant le symbole de la Fleur de Vie, mais aussi des chakras. J'ai mis un certain temps à me décider à écrire cet article, car je ne me sentais pas "légitime" à vous en parler, vu que le symbole des chakras appartient à un système de croyances qui ne m'est pas familier. Cependant, par la force des choses, au fil des méditations et d'un travail sur les méridiens, j'ai commencé peu à peu à m'y intéresser et à mettre en place certaines pratiques les concernant. Ce que je vais vous présenter ici est à prendre pour ce qu'il est : juste une présentation de ma propre expérience. Mes propos ne sont pas à prendre comme une seule et unique vérité, et il y a certainement bien des éléments que je ne connais pas sur les chakras et les pratiques qui les entourent.


C'est quoi les chakras ?


Les chakras sont issus d’un système de croyances provenant de l’hindouisme. Le mot chakra signifie « roue d’énergie ». Ils désignent des « centres de lumière et d’énergie » et auraient une réalité physique et physiologique au même titre que d’autres organes. Selon la croyance, chaque chakra est relié à l’une des sept couleurs de l’arc-en-ciel et vibre à l’une des sept notes de musique. Ils sont localisés sur le Canal de Lumière, situé le long de la colonne vertébrale et faisant le lien entre la Terre et le Ciel. (source : passportsanté)



Les Chakras et les organes :


J'ai découvert les chakras et leurs correspondances aux organes, au moment où j'ai commencé à reprendre des études en herboristerie et aromathérapie, par la force des choses. On avait une grande partie de remise à niveau en biologie, chimie et physique, ce qui m'a donné envie d'aller plus loin dans mes connaissances du corps humain et ses interactions avec son environnement. Si auparavant j'imaginais seulement le corps humain comme une super machine fonctionnant indépendamment, j'ai vite compris à quel point je me trompais de vision. On ne peut jamais imaginer le fonctionnement du corps humain correctement, si on ne prend pas en compte son environnement et ses interactions. Notre corps est à tout instant en train d'interagir avec ce qui l'entoure, et ça ne s'arrête à aucun moment. C'est donc là que j'ai réalisé que tous nos organes sont effectivement bien liés entre eux, c'est évident, mais ils sont aussi reliés à des éléments externes à notre corps. Reconnaitre, et apprendre ces liaisons, c'est s'offrir de bien meilleures chances d'agir sur eux pour améliorer notre santé et notre bien être.

Cependant, en médecine, dans le domaine de la santé, on nous parle très peu de ces interactions, en dehors de "facteurs de risques", comme si ces interactions n'étaient toujours que dangers et malveillances. Difficile de ne pas vouloir se "défendre" de toutes ces potentielles agressions. J'ai donc cherché ce qui, dans les méthodes alternatives, pouvait nous montrer ces interactions avec l'extérieur de manière plus réaliste, dans ses interactions positives comme négatives. Et c'est lors d'un stage en aromathérapie que les réponses que je cherchais me sont venues. Mon professeur nous a présenter les huiles essentielles dans leurs interactions bonnes, comme mauvaises aux différentes fonctions des organes. C'était sa méthode à lui je pense pour nous faire retenir en peu de temps l'essentiel de ce qu'il fallait savoir (à nous ensuite de pratiquer et d'affiner nos connaissances). Il nous a aussi parlé des méthodes alternatives qu'il avait étudié dont la médecine chinoise, et nous a montré des schémas du corps humain présentant les "méridiens". Je ne vais pas parler plus de ce que sont les méridiens, je vous laisserais chercher si vous souhaitez en savoir plus, mais l'image des méridiens m'a tout de suite renvoyé au schéma des chakras que j'avais déjà aperçu de nombreuses fois dans mes recherches. Je me suis alors dit que chaque chakra pouvant donc être relié à des organes, et à des fonctions, tout comme les huiles essentielles, je pouvais donc potentiellement, par les huiles essentielles, agir sur mes chakras par leur correspondance.


Présentation des chakras :


Je vais vous proposer ici ma propre vision des chakras, liée aux peu de connaissances que j'en ai et de mes expériences. Ne prenez donc pas tout au premier degré. Aussi, j'utilise les huiles essentielles et plantes médicinales en connaissant leurs interactions, leurs dosages, et toutes les précautions qu'il y a avec, parce que j'ai passé deux ans à les étudier auprès de mes professeurs et deux autres à étudier et pratiquer de mon côté. Et si je ne me souviens pas d'un élément, je sais où chercher l'information. Ne vous auto-diagnostiquez pas, et demandez toujours l'avis de professionnels avant d'utiliser des huiles essentielles. Nous devons tous prendre la responsabilité de notre santé, sans la mettre entièrement aux mains d'un autre. 

1) Le chakra de la couronne, "Sahasrara Chakra" en sanskrit ou le chakra coronal, est relié à la lumière. Il est associé au cerveau, à la main, et au système nerveux. Je l'ai donc associé à des huiles essentielles qui relaxent le mental ou le rééquilibrent, et soulagent les migraines. De manière générale, tout ce qui est lié à la fonction du système nerveux. Ce chakra est associé à la couleur violette et à la spiritualité. Voici des symptômes qui, pour moi, peuvent m'indiquer un déséquilibre sur ce chakra : angoisse, fatigue, surmenage, baisse d'immunité, spasmophilie, névrose, dépression, migraines, problèmes liés au cerveau.

2) Le chakra du 3eme œil, "Ajna" en sanskrit qui peut être traduit "le centre de la connaissance ou de la surveillance". Ce chakra est relié à diverses glandes, en particulier l'hypophyse (contrôle toutes les sécrétions hormonales de l’organisme, qui vont induire des changements dans notre corps et esprit en fonction de ce qui est perçu de l'extérieur) et la glande pinéale (régule les cycles biologiques, comme la veille/le sommeil), et donc aussi aux yeux comme son nom l'indique. Ce qui fait que je l'ai associé à la circulation de l'information reçue dans le corps, à l'appareil circulatoire cérébral, à certains organes de réception des perceptions : vue, ouïe, odorat. Il est pour moi la liaison entre le chakra couronne et le chakra de la gorge, c'est un canal qui permet l'analyse de ce qui est réceptionné, et ensuite le passage au chakra qui permet sa retranscription, celui de la gorge. Ce chakra est associé à la couleur bleu indigo et à l'analyse rationnelle, aux capacités télépathiques. Voici des symptômes que j'associe à un déséquilibre de ce chakra : dérèglement au niveau des glandes mentionnées, troubles du cycle du sommeil (quand non dû à un problème mental), troubles de la mémoire liés aux connections neuronales, déficience ou trouble de la vue, de l'ouïe ou de l'odorat liés à l'organe lui même (oui il faut un diagnostique pour voir l'origine du problème afin de déterminer si c'est bien ce chakra qui a un souci), sécheresse oculaire, acouphènes etc.
 
3) Le chakra de la gorge, "Vishuddhi" en sanskrit. Il symbolise notre capacité à communiquer, notamment par la parole. Et pour moi, notre capacité à retranscrire, transmettre des informations reçues telle que nous les avons analysées. Il est donc aussi associé à l'expression créative. On le relie notamment à la gorge bien évidemment, mais aussi aux mâchoires, aux vertèbres du cou, à la thyroïde, aux dents, aux oreilles (internes à mon sens), et à l'œsophage. Ce chakra est lié à la couleur bleue. Les symptômes physiques que j'associe à ce chakra vont donc tous être en lien avec ces organes : troubles de l'oreille interne, aphonie, décalages osseux au niveau du cou, dérèglement de la thyroïde, syndrome de la page blanche, incapacité à créer, troubles de l'ATM ou troubles temporo-mandibulaires, régurgitations acides, des brûlures au creux de l'estomac, de la gêne en avalant, dysphagie œsophagienne, difficulté à communiquer avec les autres, bégaiement, angines, toux, difficulté à évacuer/"sortir" ses émotions, mettre des mots sur son vécu, trop ou au contraire, ne pas assez pleurer.

Comme l'article est un peu long, j'ai décidé de l'écrire en deux parties. La suite sera publiée prochainement. N'hésitez pas à vous abonnez sur mon instagram et/Facebook pour être tenus au courant des publications, ou encore à la newsletter du site. A bientôt pour la suite de la présentation des chakras.

jeudi 30 septembre 2021

Objets en résine expoxy

Dans cet article, je vais aborder le sujet des objets en résine proposés sur la boutique. J'ai utilisé personnellement la résine depuis quelques années, afin de tester quelques créations pour moi même. Lorsque j'ai démarré mon entreprise, j'ai alors hésité à ajouter cette activité sur ma boutique. En effet, mon entreprise véhiculant des valeurs écologiques, je voulais que cette activité s'aligne sur ces mêmes valeurs. Il a dont fallu de nombreuses recherches, des tests, et des épluchages d'étiquetages pour me décider sur les matériaux à utiliser.


Bougeoir Triple Lune en résine
RedPandaCrea.com

Qu'est-ce qu'une résine ?

Ambre, résine naturelle

Une résine est un produit composé de deux composants (A et B), à mélanger afin d'obtenir une solution plus ou moins liquide qui durcit à l'air, afin d'obtenir un objet solide. On peut donc donner vie à de nombreuses créations grâce à la résine. La résine peut être naturelle (et découle alors de nombreux conifères) ou synthétique pour réaliser notamment des matières plastiques. La résine organique, dite naturelle ou végétale, est issue des conifères mais également de certains rosiers. Il existe plusieurs types de résines naturelles comme la résine de Pin, d’Acacia ou issues de l’Ambre. possèdent cependant des propriétés similaires aux résines organiques. La résine de synthèse nécessite l'intervention de l'homme pour imiter certaines propriétés des résines naturelles. On recense  de nombreuses sortes de résines synthétiques, tel que l’Epoxy, l’Acrylique et le Polyester. 

La résine époxy pour la création d'objets :

Les résines époxy, aussi appelées les polyépoxydes, sont des résines obtenues par polymérisation de monomères époxydes avec un durcisseur qui peut être de plusieurs types. C'est à dire qu'elles durcissent en présence d'un agent durcisseur et en présence de chaleur. Ce qui signifie que la chaleur d'une pièce dans laquelle on travaille va être très importante pour le résultat lorsqu'on la travaille. Je ne rentrerais pas dans les détails chimiques, mais comme dans tous les plastiques, il existe donc des résines epoxy avec une forte toxicité et d'autres sans aucune toxicité.

Pour ma part, j'ai donc choisi deux résines non toxique, ni lors de l'usage, ni après durcissement de l'objet. Ces résines sont même étudiées pour le contact alimentaire et peuvent donc me permettre de faire des objets dans lesquels peuvent être déposés des aliments. 

Les résines utilisées par la boutique

- ResinPro époxy effet eau
- BIOEPOXY Résine Transparente
La résine BIOEXPOXY étant en rupture de stock depuis quelques mois, j'utilise la ResinPro effet eau, de la même marque, ayant des qualités très similaires. Mais dès qu'il sera de nouveau possible de me procurer la BIOEXPOXY, elle sera de retour dans mes matériaux. 
BioEpoxy par ResinPro®, garantit moins d'impact sur l'environnement car elle est obtenu par transformation de la biomasse, ce qui réduit considérablement l’utilisation de sources pétrochimiques. Elle est ainsi composée à 70% de matières renouvelables, comme les procédés d’époxydation des céréales, pour minimiser l’impact sur l’environnement et sur la santé de l'utilisateur. Cette résine a bel et bien une certification "Bio", ce qui garantie la qualité des matières utilisées et donc de l'objet final.
J'ai envoyé à ResinPro un mail pour leur demander plus de détails afin de vous proposer un comparatif des deux résines utilisées. Ceci fera l'objet d'un second article si le sujet vous intéresse.

Les difficultés d'utilisation de la résine :

Je poste de nombreuses vidéos sur le travail de la résine, sur mon instagram, et cela peut parfois laisser penser qu'il est facile d'utiliser cette matière première. En vérité, il n'en est rien. Cela demande de l'expérience, des tests, et de nombreux loupés. 

La température de la pièce, son aération, mais aussi l'humidité, peuvent clairement influer sur le durcissement de l'objet que l'on veut créer. Ce qui veut dire que les températures extrêmes de l'été peuvent accélérer le durcissement, modifier le ration de A et B de notre résine. L'humidité peut empêcher la catalyse du produit. Et n'ayant pas de superpouvoir pour maitriser le temps, il faut bien choisir selon la météo du jour.

Une des principales autres difficultés c'est les bulles d'air ! Je crois que c'est là la hantise de tout créateur utilisant la résine. Toute incrustation, tout mélange de résine, va créer des bulles d'air restant bloquées dans la résine, créant des trous en séchant etc. Il y a des astuces pour s'en débarrasser, mais il est difficile de les repérer.

Il faut de la patience ! Beaucoup de patience. La catalyse est complètement terminée au bout de 48H. Tant que ce temps n'est pas passé, on ne touche pas la création, au risque d'y laisser des empreintes digitales. Et on ne voit donc le résultat final, qu'une fois passé ce délai. 

Le résultat est totalement aléatoire. En résine, on ne peut pas prévoir un résultat particulier. La réaction continue jusqu'à ce que la fin de la catalyse soit terminée. C'est aussi ce que j'apprécie dans ce travail avec la résine. La magie opère et l'objet se créer de lui même, tel qu'il a envie d'être. Je donne une impulsion, mais c'est lui qui choisit comment il ressortira au final. L'avantage est que chaque objet est totalement unique, mais on peut donc aussi être déçu du résultat.

Les outils pour limiter l'impact des déchets

L'utilisation de la résine demande souvent de nombreuses protections, et outils souvent jetables car difficilement nettoyables. Et je dois dire que ça me gênait car c'était là une contradiction avec les valeurs de ma boutique. Si je n'en parlais pas, cela passerait certainement inaperçu, mais moi je le sais ! Et ça ne me convient pas. Du coup je me suis équipé petit à petit des bons outils et matériaux réutilisables. J'ai dû aussi pas mal expérimenter.

Niveau masques, je continue pour le moment avec des jetables (FFP3), en essayant d'en utiliser le moins possible en faisant toutes mes coulées le même jour, mais il est prévu que je m'équipe d'un masque réutilisable avec des filtres utilisables sur du plus long terme. Ils sont malheureusement très couteux, et c'est pourquoi j'attends un peu avant de m'en procurer un efficace. En soit, comme expliqué plus haut, ces résines sont peu voir pas toxiques, mais les encres à alcool que j'utilise rendent l'air peu agréable à respirer, et autant être le plus prudent possible.

Mes gants en nitril sont réutilisables et je les passe au vinaigre pour les nettoyer après usage. On est jamais à l'abri d'allergies aux substances, naturelles ou pas, et les encres, ça tâche !

J'ai une blouse de chimiste très longue et couvrante sur les bras afin de protéger mes vêtements, et ma peau de toute projection. A noter que lors de la solidification, la résine chauffe très très fort, donc attention. Elle est faite d'un tissus très épais, et après une expérience malencontreuse, je peux vous assurer que la résine ne traverse pas.

J'ai aussi deux paires de lunettes de protections, pour protéger mes yeux, mais aussi mes lunettes que la résine peut fortement endommager par des projections. 

Récemment, j'ai investi dans des pots mesureur, avec bec verseur, en silicone. Ceci permet de n'avoir aucune perte. Une fois le reste de résine durci au fond, on peut s'en débarrasser, ou mieux (c'est mon projet), les garder pour des incrustations dans une nouvelle création. ça correspond bien plus à mes valeurs.

Pour mes touillettes, pas de plastiques, j'ai des bâtonnets en bois, que je nettoie avec un chiffon dédié à la résine, enduit de vinaigre pour empêcher le durcissement de la résine.

J'utilises pour protéger mon espace de travail du papier sulfurisé. La résine s'enlève très facilement de ces feuilles une fois devenue solide, ce qui permet de la réutiliser très longtemps. 

Retrouvez nos objets en résine époxy sur la boutique :

Marque Page en résinePorte encens en résine, phases lunairesPlanche ouija en résine

Démarche Zéro Déchet

 

Le Zero Déchet est un mouvement récent invitant à stopper le gaspillage, la surconsommation, l'impact des activités humaines sur l'environnement, et à favoriser le recyclage, le "upcycling" (la réutilisation d'objet), et le fait de se débarrasser sur surplus.

Tout le monde peut entrer dans une démarche Zero Dechet

 

 

Pourquoi entrer dans une démarche Zéro déchet ?

Il y a bien des raisons possibles qui poussent à passer au zéro déchet. Peut être que toutes ces raisons vous parleront ou juste certaines, mais quelque soit la raison, chacun y trouvera sûrement son compte.

Pour l'environnement : la raison la plus évidente est bien entendu la protection de l'environnement. Plus on réduit nos déchets, et plus on limite notre impact négatif sur la planète. 

Pour la santé : la réduction de nos déchet permet aussi de réduire le taux d'objets libérant des produits toxiques pour notre santé physique et mentale. La surconsommation, l'accumulation de produits est aussi une charge mentale, aussi bien qu'une charge physique, puisque notre corps en surfonctionnement pour éliminer autant de produits toxiques, peut arriver à saturation.

Pour le bien être : consommer des produits en faisant des choix conscients, en devenant acteur de sa propre vie, ça rend heureux, car c'est satisfaisant. Une enquête de l'Adème avait ainsi révélé que les foyers "zero dechet" avait un indice de bonheur bien au dessus de la moyenne française.

Pour faire des économies : ça peut paraitre pour certain bien moins louable, mais je trouve pour ma part que c'est un vrai point. Il y a pas mal de rumeurs disant que passer au zero dechet coûte cher. En réalité, cela dépend vraiment de vos choix, du budget que vous souhaitez allouer à votre transition, mais aussi de si vous tiendrez votre transition sur le long terme. Car les économies en zéro déchet on les voit sur le long terme. On peut tout à fait commencer doucement, sans investissement, avec de la récup' et pas mal d'imagination. Mais on peut faire assez vite de nombreuses économies, surtout sur les produits ménagers.

Papier toilette lavable

Comment débuter notre aventure "zéro déchet".

Je vous conseille de bien vous renseigner sur ce qui est expérimenté par d'autres. Le net est bourré de partages, d'avis, de recettes. Notez ce qui vous intéresse, ce qui correspond à vos valeurs personnelles, votre rythme de vie, vos possibilités (accessibilité des produits, temps disponible pour les préparations, outils à votre disposition). 

Surtout, ne commencez pas en vous culpabilisant de ne pas arriver à trouver le produit parfait de remplacement, ou en pensant ne pas en faire assez. C'est souvent des motifs de découragement, et d'abandon de la démarche. Dites vous que rien n'est parfait, ce sont des pratiques récentes, et il y a parfois des échecs, mais l'important est de faire, chacun à son niveau, ce qu'il peut. Chaque geste est déjà super positif pour vous et l'environnement. Autre chose à garder en tête : vous n'avez pas obligatoirement à remplacer chaque produit par un autre. Par exemple, j'ai remplacé plusieurs produits par une simple décoction de lierre (produit à vitres, produit pour le sol, les surfaces, et lessive). 

Un autre point essentiel : le plus simple est le meilleur ! Quand on me donne une recette avec une liste énorme de produits nécessitant en plus du matériel, personnellement c'est assez rédhibitoire pour moi, surtout si ça m'oblige à manipuler des produits chimiques. Mais c'est aussi que pour moi zero dechet doit rimer avec moins de chimique. Si c'est pour faire moi même de la chimie, sans les protections légitimes de manipulation des lieux de fabrication, ce n'est pas l'idéal à mon sens. Vous pouvez cependant avoir un autre avis sur la question ;-) l'important c'est que ça colle à vos valeurs et votre "pourquoi".

Débuter tout doucement : pas la peine de lancer X changements du jour au lendemain ! C'est très difficile et long de changer des habitudes. Même si ça vous semble "peu", faites des changements petit à petit. Quitte à planifier chaque changement sur l'année. 

coton démaquillant

Mon expérience Zéro déchet :

J'ai suivi pendant pas mal d'années le développement de ce mouvement, en hésitant fortement à m'y mettre ou non. Ce qui était bloquant pour moi : non véhiculée pour mes courses donc j'étais limité à ce qu'il y avait autour de moi (pas de vrac à l'époque), je vivais en appartement, avec un budget extrêmement limité vu que je vivais avec tout juste le smic. Je voyais ces gens avec leur petit bocal de déchets pour un mois, et je pensais que ce serait impossible à atteindre. 

En fait, je me trompais d'objectif. Et c'est lorsque j'ai enfin lâché cette idée de réduire mes poubelles à ce bocal de déchet, que j'ai vraiment été active dans ma démarche. Le zéro déchet va bien au-delà de cette image, et c'est ce que j'ai pu découvrir ensuite. C'est durant le confinement que j'ai enfin eu l'impulsion de m'y mettre vraiment. Avant cela, j'avais commencé quelques démarches plus accès sur l'économie : allumer le moins possible mes lampes, utiliser le minimum mon électronique (je n'ai pas de TV depuis des années, juste un écran pour le télétravail ou ma console que je n'allume presque jamais), utiliser des piles rechargeables si j'utilisais un appareil les nécessitant. Eliminer le superflu : chaque année je fais un gros tri en sortant tout de mon armoire afin de garder uniquement ce qui me correspond vraiment, ce qui me va encore, ce qui est en état. Je donnes ou je jette en benne de recyclage ce qui ne va plus. Je note ce qui pourrait me manquer dans l'année, puis je fais les emmaüs pour trouver ce qui manque, ou je prends du neuf si vraiment je ne trouves pas. Certaines de mes fringues ont ainsi plus de 15 ans. Rien ne dort au fond de mon placard, et j'achète très peu de vêtement neufs. Adieu la fast fashion. J'avais déjà depuis plusieurs année remplacé toute protection hygiénique jetable (tampon/serviette) par des serviettes en tissus, et culottes menstruelles.

Ce que j'ai débuter durant le confinement : 

- commander du papier toilette lavable à une artisane. Je voulais tester et vu la course au papier toilette dans les magasins, je me suis dit que c'était le moment. Depuis, j'ai du acheter une fois en 2 ans des rouleaux, car j'en laisse pour les invités ou si je suis à cours de papier lavable.

- virer mes produits chimiques d'hygiène : produit pour le sol, produit à vitre, lessive, produit de nettoyage des surface. J'ai remplacé le tout par le ramassage d'une centaine de feuilles de lierre par semaine. Je place une nuit dans un litre d'eau bouillante en les découpant en morceau, parfois avec des bourgeons de cyprès découpés pour l'odeur. Ensuite hop au congelo dans un bac à glaçons. Je sors des cubes dès que besoin. C'est encore plus efficace que les produits chimiques que j'utilisais auparavant.

- remplacement de ce qui est jetable : pailles en plastiques remplacées par des pailles en inox, couverts en plastiques pour mon panier repas remplacés par mes couverts habituels en inox, essuies tout jetables remplacé par des feuilles de bambou lavables et des essuies tout fait main en éponge de coton. Cotons démaquillants jetables remplacées par mes lingettes de bambou que je vends aujourd'hui sur la boutique. Remplacement des coton tige par un petit bâton en bois "cure oreille". Je me suis aussi débarrassée de tous mes Tupperware en plastiques pour les remplacer par des récipients en verre. Remplacement de mes gourdes en plastiques par des gourdes en inox ou en verre.

- investissement dans des panières en tissus ou carton au lieu de panières en plastiques pour mes rangements de placard.

- achat de plantes pour mon intérieur et mon balcon. Si vous vous demandez où est le rapport, sachez que les plantes filtrent très bien votre air pour le purifier, en plus de faire un très bon écran à la chaleur. Depuis deux ans que je les ai, je trouve que mon balcon est bien plus frais maintenant qu'elles ont bien poussé dessus. Elles n'ont besoin que d'un peu d'eau et d'une place qui leur convient, et ça apporte tellement ! En plus, j'utilise les fleurs séchées pour mes créations, et les plantes aromatiques pour mes tisanes ou fumigations.

Des liens pour votre démarche zéro déchet :

Famille Zero Dechet

Le site français du mouvement Zero déchet : https://www.zerowastefrance.org/passer-a-laction/adopter-zero-dechet/

Green Peace :

https://www.greenpeace.fr/zero-dechet-13-astuces-tres-simples/

L'info durable : 

https://www.linfodurable.fr/conso/les-dix-essentiels-dune-routine-zero-dechet-3444

Zero&Slow :

https://zeroandslow.com/pourquoi-le-zero-dechet/

Famille Zero Dechet : expériences tout en image d'une famille qui passe au zéro déchet, c'est très drôle et ça partage bien les obstacles parfois rencontrés : https://www.famillezerodechet.com/

 

Les lingettes lavables

 

Lingettes lavables

Je vous présente aujourd'hui les lingettes lavables. J'ai découvert l'utilité de ces lingettes il y a environ cinq ans, mais il m'a fallu beaucoup de temps pour mesurer à quel point leur usage m'apportait dans mon quotidien. Je vais vous présenter dans cet article, tout ce que j'ai découvert sur leur usage, et tout ce que ça implique aussi bien pour la planète que pour vous.

 

 

 

Les lingettes lavables, c'est quoi ?

L'apparition de lingettes lavables est directement lié à un besoin de diminuer les déchets jetables. Les cotons démaquillants sont utilisés quotidiennement dans nos routines beauté modernes. Ils sont aussi utilisés pour se laver la figure de manière douce le matin et le soir. Tous ces usages créent énormément de déchets dont on pourrait pourtant parfaitement se passer. Selon le site slow cosmétique : Le coton jetable représente à lui seul 7 mètres cubes de déchets par femme sur toute une vie. Il est pourtant aussi utilisé par les hommes autant que par les femmes dans certaines situations : application de désinfectant dans un usage pharmaceutique, lavage de visage, débarbouillage de bébé, nettoyer le fessier des tous petits, nettoyer les yeux, oreilles et nez des animaux, utilisation diverses pour appliquer certains produits.

Lingettes lavables réutilisables

Pour les remplacer, on a créé des lingettes en tissus, lavables en machine et plus ou moins absorbantes selon les matières utilisées. Il existe toute sorte de lingettes lavables : rondes, carrées, en forme d'animaux, en bambou, en coton, en eucalyptus...vous devriez forcément trouver votre bonheur. Elles sont plus ou moins grandes selon ce qui est décidé par le fabriquant. Elles ont des coutures apparentes ou non selon les cas. Certains vont essayer d'imiter la forme des cotons jetables et d'autres s'en détachent complètement. Pour ma part, après de nombreux essais j'ai décidé de faire des lingettes doublées, coton et éponges de bambou labelisés oekotex, sans coutures apparentes qui peuvent gratter les peaux sensibles. Pour la taille, j'ai trouvé que plus la lingette était grande et plus elle convenait à tous les usages (en tout cas pour les êtres humains).

Le coton jetable, un poison pour la planète et notre peau :

Il est important de voir dans un premier temps les conséquences de l'industrie du coton qui est derrière nos cotons jetables.

  • La culture du coton demande de fortes ressources en eau pour la fabrication. Une eau que cette culture pollue par des substances blanchissantes pour obtenir ce blanc immaculé si particulier.
  • Selon l'OMS, c'est l'une des activités les plus polluantes au monde, causant 22.000 morts par an.
  • Les cotons jetables sont très loin d'être biodégradables.
  • les cotons jetables sont aussi souvent irritants, car ils contiennent de nombreuses substances considérées comme perturbateurs endocriniens. Et elles sont destinées pourtant à des zones extrêmement sensibles.

Lingettes lavables : des bienfaits inespérés

Utiliser des lingettes lavables c'est décrocher le gros lot : écologique, économique, et pratique. On peut s'en servir de bien des manières, parfois assez inattendues. Durant mes tests, on m'a fait remonter des usages auxquels je n'avais pas du tout pensé. 

Les bienfaits des lingettes lavables que l'on peut tout de suite constater :

  • l'écologie puisqu'elle sont réutilisables. Certes, l'industrie du bambou est sujette à polémique (je vous invite à lire mon précédent article sur ce sujet), mais elle est loin d'être aussi polluante que celle du coton, notamment pour des produits jetables. 
  • l'économie : vous n'aurez plus à acheter aucun coton jetable, il y a donc une économie financière. 1 lingette lavable est l'équivalent d'environ 300 cotons jetables (et encore cela peut varier selon la taille et les matières). Il y a aussi une économie de produit. Elles sont si absorbantes que vous n'avez pas à mettre beaucoup de produit dessus pour l'utiliser sur une large surface.
  • pratique : elles s'emportent facilement partout, à la différence des cotons jetables qui s'abiment très rapidement si on les place dans un endroit humide, ou qu'on les déplace dans un autre conteneur que le sac plastique où ils se rangent habituellement. Elles sont lavables à 30-40°C comme vos lessives habituelles.
  • saines : suivant les matières utilisées elles peuvent être plus ou moins saines. Les miennes sont en tissus labelisés Oeko tex, ce qui garantit leurs bienfaits pour votre peau 

Des usages variés des lingettes lavables :

Lingettes lavables en bambou

Mes lingettes réutilisables sont tellement absorbantes, qu'une amie maquilleuse les a utilisé en prestation pour nettoyer facilement ses pinceaux. Auparavant il lui fallait tout un paquet de coton jetables pour tenir la prestation, tandis que là, un seul était suffisant pour absorber le produit nettoyant et les produits des pinceaux, sans avoir à faire beaucoup d'effort pour les assainir. 

Quelqu'un d'autre m'en a commandé afin de l'utiliser comme papier toilette à cause de sa grande douceur et de la largeur des lingettes. Elle a trouvé que les lingettes s'y prêtait parfaitement. D'ailleurs, elles sont très appropriées pour nettoyer le fessier des bébés. 

Concernant les bébés, elles sont d'ailleurs extrêmement pratiques et utiles. De nombreux bébés font des réactions allergiques aux cotons jetables, ont des irritations, de l'eczéma entre les couches et le coton jetable. 

J'ai aussi commencé à les utiliser pour les animaux, notamment mon chat, malade d'un calicivirus chronique. Elle avait tout le temps le nez qui coulait, et de la bave sous le menton, et je continuais à utiliser le coton jetable uniquement pour elle car mes grands carrés de coton lui faisaient peur. J'ai alors créé pour elle des mini lingettes en forme de gouttes, qui se cachent parfaitement dans la main, afin de lui nettoyer facilement ses parties sensibles. J'ai découvert que ces lingettes étaient beaucoup plus douces, moins irritantes et l'aidaient à se remettre plus facilement de ses crises.

Comment utiliser vos lingettes lavables ?

Lingettes Lavables réutilisables

En fait, c'est très simple, comme vos cotons jetables, mais au lieu de les mettre à la poubelle, elles finissent dans votre panière à linge. Vos lotions peuvent se mettre directement sur la lingette ou sur votre visage, au choix. Elles peuvent aussi vous permettre d'absorber parfaitement votre produit de nettoyage et vous pouvez ensuite y frotter votre pinceau de maquillage afin de le rendre propre pour un nouvel usage. 

lundi 24 mai 2021

Pourquoi le bambou fait-il polémique ?

 

Polémique bambou textile

Aujourd'hui, on parle tissus et choix de matières chez Red Panda Crea. A plusieurs reprises j'ai pu lire des commentaires désobligeants sur l'utilisation des tissus en bambou. Son usage fait apparemment polémique dans les milieux écologistes. J'aimerais rappeler ici quelques points afin que chacun puisse se faire son propre avis, tout comme je l'ai fait. Pour tout sujet, rien n'est soit blanc ou soit noir, il y a des nuances à prendre en compte concernant les fibres naturelles, synthétiques, ou encore sur leur fabrication et alternatives. Il s'agit de bien peser l'ensemble des éléments pour faire un choix éclairé. Mon but n'est pas de convaincre qui que ce soit, mais de donner l'intégralité des éléments vous permettant de vous faire votre avis. A trop de reprises j'ai vu des articles omettant de nombreuses informations pour étayer leurs avis. Je trouve important de voir la globalité plutôt que de regarder par un tout petit trou de serrure.

 

Le bambou c'est naturel ?

Le bambou est bel et bien une plante, dont la culture est extrêmement simple, rapide (croissance forte) et ne nécessitant aucun produit chimique, engrais d'aucune sorte. En cela, sa culture est l'une des plus écologiques que l'on puisse trouver, surpassant la plupart des fibres naturelles. De plus, on peut noter que le bambou filtre bien plus le CO2 que d'autres arbres, donc sa culture est un vrai bienfait pour la planète. En soit, sa culture est donc la plus naturel possible. En revanche, pour la transformer en vêtement, on doit la synthétiser pour obtenir de la viscose de bambou dans la majorité des cas (nous verrons qu'il existe aussi un autre procédé, plus naturel mais moins utilisé). C'est donc une fibre de synthèse et non une fibre naturelle. Peut-on cependant comparer la viscose de bambou au polyester, comme de nombreux articles le présentent ? 

La fabrication de fibre de bambou n'a pourtant rien à voir avec la création de la fibre polyester. En vérité, tout dépend de la manière dont est transformé le bambou. Certains industriels vont utiliser des produits chimiques nocifs pour obtenir la pâte de bambou, à des doses plus ou moins fortes, tuant ainsi les propriétés précieuses du bambou (que nous verrons plus loin), et rendant bien moins écologique cette précieuse fibre. D'autres en revanche, vont l'extraire à la vapeur, conservant ainsi toutes les propriétés antibactériennes de la fibre de bambou. Mais bizarrement, tous les sites partageant la polémique sur le bambou ne vous donneront qu'un seul des deux procédés. Or, il existe bel et bien deux étiquetages différents pour ces procédés (l'un donne la fibre de bambou, l'autre la viscose de bambou).

Il faut donc choisir avec précautions ses matériaux. Ce qui a été mon choix. Je me suis tournée uniquement vers le label Oeko Tex pour mes tissus en contacte avec la peau, dont la fibre de bambou, car ils garantissent l'usage moindre de produits chimiques. Je vous invite à lire ma F.A.Q. si vous voulez en savoir plus sur les labels ecologiques, mais ils offrent de très bonnes garanties de contrôles des matières, de leur origine et fabrication afin de garantir des matières les plus "safe" possible pour la planète et pour nous. Pour chacun des tissus que j'ai acheté, je connais donc la proportion de bambou et elle n'est pas substantielle comme pour certains vêtements vendus dans le commerce, ultra transformés où vous chercherez au microscope ce qui reste de bambou.

Le bambou c'est écologique ?

Jardin remarquable du Bois Marquis - Bambouseraie

Cela dépendra de votre définition de ce qui est écologique ou non. Si pour vous un vêtement écologique c'est uniquement en fibre naturelle, vos choix vont être très restreints : coton, chanvre, lin, cuir végétal, lenpur, Ingeo, fibre d'ortie, lyocell. Si la plupart de ces noms ne vous disent rien, c'est normal, leur culture est très loin d'être répandue, donc très cher. De plus, fibre naturelle, ne veut pas dire exempte de tout traitement. Alors il va falloir faire des choix et comparer en toute connaissance de cause. Si vous vous renseignez bien sur ces diverses fibres, vous allez vite comprendre que certaines ont une culture et une transformation bien plus couteuse au niveau environnementale et/ou humaine que la fabrication de n'importe quelle fibre polyester. 

Pour ma part, un tissus est écologique lorsqu'il est dans l'intégralité de sa chaine de création, le moins couteux pour l'environnement, et s'il permet, en plus, à l'usage d'avoir le moins de conséquence sur la planète. En ce sens, la fibre de bambou rempli quasiment toutes les cases pour moi, si je me donne la peine de vérifier sa fabrication, qui est son seul et unique "point noir". A mon sens, seul le chanvre peut vraiment le surpasser dans les fibres naturelles, mais cette culture n'est pas encore très développée. Les autres fibres ont toutes des conséquences bien plus importantes sur la planète lorsqu'on voit l'intégralité de leur création, ou ne sont pas encore assez surveillée/développées. Soit trop couteuses en eau, trop demandeuses de produits chimiques, croissance lente qui incite à la déforestation pour répondre à la demande, fabrication nécessitant l'usage de trop de produits nocifs...etc.  

L'origine de la polémique sur la fibre de bambou :

Bavoir en bambou

Je pense qu'il y a plusieurs éléments à l'origine des polémiques. Au départ, il y a une industrie textile qui commence a avoir le vent en poupe. La fibre de bambou a décollé d'un seul coup, alors qu'on commençait à fortement prendre conscience de l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. C'est un peu devenu le produit miracle pour redorer le blason des industriels du vêtement. Très vite, ils se sont emparés de ce précieux élément, en appliquant leurs pratiques peu scrupuleuses habituelles, c'est à dire des traitements chimiques pour avoir LA matière miracle que personne d'autre n'aura. Heureusement, tout ceci n'est pas passé inaperçu et a été dénoncé très vite. Seulement, on a tôt fait de jeter l'opprobre sur l'ensemble de la filière, pour juste quelques cas de profiteurs. S'il ne reste de bambou pas grand chose dans certains vêtements, on voit directement la différence en lisant l'étiquette de composition d'un vêtement. Si votre super "t-shirt naturel en bambou" indique 10% de viscose de bambou, il y a fort à parier que sa fabrication a été très couteuse pour notre jolie planète vu la destruction des fibres encourue. En revanche si cette même étiquette, comme la plupart des tissus en bambou Oeko Tex, indique 90% viscose de bambou, vous pouvez être certains que votre tissus est normalement fabriqué avec le moins de produits chimiques possibles.

Pour conclure sur la fibre de bambou : 

Bambouseraie source : Fotolia

Si la fabrication de sa fibre n'est pas toute rose, ou plutôt toute verte, on est tout de même très loin de la pollution générée pour la fabrication de matières synthétiques, ou des traitements appliqués sur le cuir animal, ou encore des produits chimiques utilisées sur certaines fibres pourtant naturelles durant leur culture. 

Il y a de très nombreux éléments compensant largement les produits utilisés pour sa fabrication. La culture de bambou aide fortement à retrouver des sols et un air plus propres, mais aussi à réguler la répartition du bambou qui est une plante fortement envahissante. Le bambou est ultra résistant aux sécheresses et n'a besoin que de très peu d'eau, qu'il trouve en grande partie de lui-même. Sa culture est très rentable car il a une croissance très rapide. Il peut être cultivé absolument partout, même en France et ce, sans pesticides. Un autre élément que je trouve important est ses qualités textiles, une fois la fibre fabriquée : action antimicrobiennequalités d'absorption impressionnantes. Aucune fibre naturelle ou de synthèse n'est aussi absorbante que la fibre de bambou. A noter aussi sa durabilité, et sa capacité a devenir encore plus absorbante au fil des lavages. Et on va pas se mentir, si on doit remplacer nos essuis tout, nos éponges synthétiques, nos serviettes hygiéniques, nos papiers toilettes, jetables et polluants, seul le bambou parait répondre aux besoins. Quand je vois tout ce que peut faire économiser de matière jetable, un tout petit morceau de tissus en bambou, et qui ne serait pas du tout remplaçable par d'autres matières, je me dis qu'on a vraiment là une formidable alternative durable dont la fabrication peut encore évoluer. Sa seule pollution est celle du rejet dans l'air de certaines substances chimiques non recyclables, un air...qui est largement filtré par sa propre culture.

On aurait tort de s'en passer pour quelques industrielles véreux, et une polémique qui a grossi inutilement grâce aux réseaux sociaux et à l'effet buzz du choc émotionnel. Ne réagissons pas à l'émotionnel, pesons avec justesse le pour et le contre pour faire nos choix.

 

Sources pour approfondir votre réflexion :

Pour aller plus loin sur le choix du bambou pour l'écologie : https://www.langerit.fr/pourquoi-jai-choisi-le-bambou/

Qualités de la fibre de bambou : https://www.bambootriboo.com/blog/sante/le-tissu-en-bambou-est-antibacterien-antifongique-et-hypoallergenique/

Exemple d'article polémique sur le bambou polluant: https://www.neonmag.fr/non-le-bambou-nest-pas-un-materiau-si-ecolo-que-ca-il-peut-meme-etre-tres-polluant-535658.html

Choisir une matière absorbante : https://www.madamegs.com/2019/08/01/comment-bien-choisir-la-matiere-de-ses-couches-lavables/

Article expliquant le positif et le négatif du bambou dans le textile : https://www.wedressfair.fr/matieres/bambou

Wikipédia sur le bambou, descriptifs des procédés exactes de fabrication : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fibre_de_bambou

vendredi 2 avril 2021

Challenge solidaire

 

Article surprise cette semaine, car j'avais envie de vous parler d'un projet solidaire de couture, qui me tient bien à cœur. La couturière et bloggeuse Dodynette lance un très beau projet, en partenariat avec La Ligue contre le Cancer de la Seine Saint Denis. Je vais y participer avec joie. Et sachez que vous le pouvez aussi, même si vous êtes débutant en couture. Sinon, les partages, ça permet de toucher le plus de couturières et couturiers possibles. La covid est omniprésente, mais ce n'est pas pour autant que les autres maladies ont disparue. Les confinements et restrictions successifs font qu'on diagnostique de moins en moins les cancers. On a donc plus que jamais besoin des associations pour aider les malades, et leurs proches dans leurs combats.

 



Le projet :

Le challenge "Coudre c'est donner" de Dodynette propose d'acheter un patron de pochette à masques via son site, au prix de 2€. Tous les achats de ce patron iront directement à La ligue contre le Cancer du 93. En échange vous obtiendrez non seulement le patron en pdf, mais aussi toutes les explications avec photos pour apprendre à coudre la pochette à masques, et un bon de participation. Votre challenge sera de coudre autant de pochettes que vous le souhaitez, pour ensuite les envoyer à La Ligue, avec un bon par création, qui distribuera les pochettes en cadeau aux malades dont ils s'occupent. Mais avant de les distribuer, la Ligue va piocher au hasard un cadeau offert par les partenaires du projet, et une pochette pour désigner un gagnant.

Challenge Coudre c'est donner

Donner et recevoir :

La force de ce projet c'est que chacun reçoit tout en donnant ! Le projet a été longuement et préparé par Dodynette et la Ligue. Quelque soit votre niveau, vous pouvez remporter de merveilleux cadeaux, et même sans être désigné gagnant vous aurez gagné une super opportunités d'apprendre à coudre cette petite pochette qui devrait beaucoup vous servir. Les malades vont non seulement gagner une pochette, mais aussi une association renforcée qui pourra monter de nouveaux projets pour eux grâce aux dons. Les partenaires et Dodynette y gagnent en visibilité tout en ayant la possibilité de soutenir une association très importante dans un projet solidaire qui a tout son sens.

Informations pour participer :

Afin d'en savoir plus sur le challenge, et pour participer, ça se passe sur le site de Dodynette, et aussi sur son Facebook et le groupe dédié au challenge. Une session de couture en live sera faite sous peu, si vous souhaitez voir en direct comment on coud la pochette.

  • Blog de Dodynette, article sur le challenge :

https://blog.dodynette.com/2021/03/28/coudre-cest-donner/

  • La boutique de Dodynette, pour acheter le patron avec les explications :

https://boutique.dodynette.com/produit/la-pochette-range-masque/

 

Retrouvez sur la boutique toutes les pochettes en vente, cousues à partir du patron de Dodynette et accompagnées de leur étiquette de licence :

pochette à masques